• Le château

    Le château de Bezonvaux et son histoire jusqu'en 1914 ont déjà été décrits. De la mobilisation jusqu'au début de 1916, aucune information le concernant n'a été recueillie. Si, à cette époque, des civils y logent encore, ils le quittent au moment de l'évacuation définitive organisée vers la mi-février de cette année, quelques jours avant l'offensive en direction de Verdun. Après la prise du village le 25 février, les occupants postérieurs du « château » sont des militaires allemands. Dans ses caves, ils aménagent un poste de secours attesté seulement à compter d'avril suivant ; selon les périodes, ce RS. devient une installation avancée du poste de secours principal d'Azannes. Cette installation fonctionne tout au long de la présence allemande dans cette région. Y sont traités les blessés qui arrivent à se traîner depuis les lignes situées plus à l'Ouest ou sont amenés par les brancardiers. Normalement, après avoir reçu des soins, ils sont évacués par ambulances hippomobiles vers Azannes ou par chemin de fer à voie de 0,60 m : un Benzolbahn, c'est-à-dire un train avec une motrice consommant du benzol. En dépit des bombardements, ce train réussit à venir de la ferme Sorel, à environ onze kilomètres au nord-est de Bezonvaux, jusqu'à une halte dont le nomde code est «Togo », située sans doute à l'est du village, hors de portée des tirs habituels de l'artillerie de campagne française. A partir de là, à certaines périodes, des wagons peuvent être approchés du village, en tant que Fôrderbahn (wagons tractés par un cheval ou des hommes ou poussés à la main). Les blessés les plus gravement atteints, intransportables, demeurent provisoirement dans les caves du « château » ; s'ils décèdent, ils sont enterrés dans le jardin. Dans les caves, le médecin-chef de la 21.LD. installe aussi un dépôt de matériels sanitaires. A partir des 15-16 décembre 1916, dates du repli allemand, le sort du « château » est inconnu. Une chose est certaine : comme la plupart des constructions principales de l'agglomération, il est encore identifiable en 1917 ; il disparaît peu à peu sous l'effet des bombardements. Quant au petit cimetière implanté dans son jardin, il y demeure jusque dans les années 30.

     

    Des sites particuliers sur la commune

    Bezonvaux : les façades Ouest et Sud du " château " (printemps 1916) ; sur les restes d'une fenêtre de la façadde sud est accroché un fanion blanc à croix rouge permettant de connaître l'existence d'un poste de secours; à droite léglise et les maisons bordant la Grande Rue.