• Il faut sans doute attendre le milieu du XVIIIe siècle pour qu'une école fonctionne à Bezonvaux. Certes, les créations d'écoles sont plus anciennes dans la région. On en signale une dans le quartier Saint-Airy à Verdun et une à Belrupt dès le XII siècle. Ensuite, les créations se développent, en particulier aux XVI et XVII siècles. En 1695, un édit de Louis XIV place les maîtres d'école sous la responsabilité du clergé (évêques et curés) et un décret de la cour de Lorraine de la même année prescrit que les garçons soient éduqués par des maîtres et les filles par des maîtresses. L'organisation de l'enseignement et surtout la nomination des maîtres sont du ressort de l'église catholique, quelquefois en concertation avec la municipalité.
    L'ouverture d'une école à Bezonvaux est d'abord connue indirectement. En effet, le 8 novembre 1750, le maître de celle de Damloup « meurt dans l'exercice de ses fonctions » et on sait que son successeur a été en fonction préalablement à Bezonvaux. Les conditions de ce remplacement sont décrites ci-dessous :

    « La communauté s'assemble à l'issue des vêpres. Jean Collin, jeune garçon, qui a servi pendant un an à Bezonvaux, est agréé par le curé, le maire, les gents de justice et les habitants : il tiendra l'école dès le lendemain de la Saint-Martin. Il ne réparera pas seulement les gautiers de la nef ; il entretiendra les palissades du cimetière, sans fournir aucun clou. Il jouira du gage du défunt maître après s'être accommodé avec la veuve, il payera le contrôle dudit traité ».

    En 1764, l'école de Bezonvaux est recensée par l'évêché, ce qui constitue la première attestation de son existence. Le 1er octobre de cette année, la commune signe un contrat d'un an à Gabriel Oudin qui s'engage, avec l'accord du curé et des habitants, à occuper le poste de maître d'école contre une rémunération. A l'issue de cette période, le contrat lui est renouvelé pour trais ans.
    Selon les usages généraux de l'époque, l'école est fermée pendant la fenaison et la moisson. Le maître peut aussi être chantre, sacristain, préposé à l'entretien de l'horloge et sonneur de cloches. En guise de rétribution pour ses services, en particulier s'il sonne les cloches pour signaler l'arrivée des orages, chaque laboureur lui remet chaque année une gerbe de blé et une d'avoine. Les parents lui acquittent un écolage de 2 sols et 6 deniers pour chaque enfant qui apprend à lire et 4 sols pour celui qui, un peu plus âgé, apprend à écrire. L'écolage est dû même si les enfants sont absents pendant une partie de l'hiver. En outre, les parents doivent fournir le bois destiné au chauffage de la classe.


  • Bezonvaux aux XVIII et XIX siècles

     

    En ce qui concerne l'organisation du culte catholique, Bezonvaux est jusqu'en 1793 l'annexe de Beaumont. Le village est desservi par un vicaire qui loge au presbytère de ce village, dans la chambre construite au frais de la commune de Bezonvaux. A partir de cette année et pendant dix ans, il semble que le culte catholique n'ait pas été assuré dans ce village, au moins officiellement.Cette situation est la conséquence des événements révolutionnaires. Le 2 novembre 1789, les députés votent la nationalisation des biens de l'Eglise. Puis un Comité ecclésiastique rédige la Constitution civile du clergé et la soumet à l'Assemblée constituante. Le 12 juillet 1790, celle-ci adopte le texte. Dorénavant, les évêques doivent être désignés par les électeurs de leurs paroisses. En revanche, les curés sont invités à prêter serment d'être fidèles à la Nation, à la loi ainsi qu'au roi, et de respecter la constitution en vigueur.

    Il est ignoré quelle a été l'attitude du dernier curé de Beaumont-Bezonvaux. Celui-ci, nommé Marie-Alexis Person et affecté en 1787, assure son ministère jusqu'en 1793. Ensuite, on ne sait plus rien de lui. En revanche, on connaît le sort de son vicaire, Claude Varin : pour une raison inconnue, il est interpellé à Fromezey le 19 mars 1794, à la fin d'un office. D'abord incarcéré à Bar le Duc, il fait partie du neuvième convoi de prêtres déportés sur les pontons de Rochefort, en même temps que l'abbé Delattre d'Ornes arrêté le 29 mars 1794. Ce dernier, arrivé sur le même lieu de déportation le 12 juin suivant, décède le 4 septembre après avoir rétracté son serment et il est enterré dans l'île Madame.
    En tout état de cause, l'exercice du culte s'étant 'arrêté en 1793, il reprend ultérieurement grâce à la loi du 30 mai 1795 qui l'accepte sous certaines conditions, puis celle du 23 avril 1796 autorisant à nouveau les offices dans les églises. C'est alors qu'un nouveau curé, Toussaint Thiébaut, arrive à Ornes : en 1803, il prend en charge Bezonvaux devenu une annexe d'Ornes sur le plan religieux.


  • Depuis l'ouverture d'une classe à Bezonvaux, le lieu où elle se tient est inconnu. En 1824, la municipalité projette d'acheter une maison pour la transformer en une école incluant le logement du maître.

    Le choix se porte sur un immeuble appartenant aux héritiers Féré et, le 29 juin 1825, l'achat pour une somme de 1 500 francs est décidée par le conseil municipal. En outre, des travaux pour un montant de 4 300 francs y sont nécessaires, notamment la réfection de la « chambre à four » de l'appartement prévu pour le maître. Lors de l'examen du projet par le conseil municipal, celui-ci rejette l'idée de faire construire une bergerie pour ce maître (ce qui amène à penser que, pour assurer sa subsistance, il est obligé d'avoir un second emploi). Néanmoins, l'intégralité du projet est adopté. Il est ensuite agréé par le sous-préfet de Verdun le 16 novembre 1826. Les travaux sont réalisés par Joseph Renaux, de Vacherauville, deux ans plus tard.


  • En ce qui concerne l'organisation du culte catholique, Bezonvaux est jusqu'en 1793 l'annexe de Beaumont. Le village est desservi par un vicaire qui loge au presbytère de ce village, dans la chambre construite au frais de la commune de Bezonvaux. A partir de cette année et pendant dix ans, il semble que le culte catholique n'ait pas été assuré dans ce village, au moins officiellement.Cette situation est la conséquence des événements révolutionnaires. Le 2 novembre 1789, les députés votent la nationalisation des biens de l'Eglise. Puis un Comité ecclésiastique rédige la Constitution civile du clergé et la soumet à l'Assemblée constituante. Le 12 juillet 1790, celle-ci adopte le texte. Dorénavant, les évêques doivent être désignés par les électeurs de leurs paroisses. En revanche, les curés sont invités à prêter serment d'être fidèles à la Nation, à la loi ainsi qu'au Bezonvaux aux XVIII et XIX sièclesroi, et de respecter la constitution en vigueur.
    Il est ignoré quelle a été l'attitude du dernier curé de Beaumont-Bezonvaux. Celui-ci, nommé Marie-Alexis Person et affecté en 1787, assure son ministère jusqu'en 1793. Ensuite, on ne sait plus rien de lui. En revanche, on connaît le sort de son vicaire, Claude Varin : pour une raison inconnue, il est interpellé à Fromezey le 19 mars 1794, à la fin d'un office. D'abord incarcéré à Bar le Duc, il fait partie du neuvième convoi de prêtres déportés sur les pontons de Rochefort, en même temps que l'abbé Delattre d'Ornes arrêté le 29 mars 1794. Ce dernier, arrivé sur le même lieu de déportation le 12 juin suivant, décède le 4 septembre après avoir rétracté son serment et il est enterré dans l'île Madame.
    En tout état de cause, l'exercice du culte s'étant 'arrêté en 1793, il reprend ulté¬rieurement grâce à la loi du 30 mai 1795 qui l'accepte sous certaines conditions, puis celle du 23 avril 1796 autorisant à nouveau les offices dans les églises. C'est alors qu'un nouveau curé, Toussaint Thiébaut, arrive à Ornes : en 1803, il prend en charge Bezonvaux devenu une annexe d'Ornes sur le plan religieux.


  • Depuis l'ouverture d'une classe à Bezonvaux, le lieu où elle se tient est inconnu. En 1824, la municipalité projette d'acheter une maison pour la transformer en une école incluant le logement du maître.

    Le choix se porte sur un immeuble appartenant aux héritiers Féré et, le 29 juin 1825, l'achat pour une somme de 1 500 francs est décidée par le conseil municipal. En outre, des travaux pour un montant de 4 300 francs y sont nécessaires, notamment la réfection de la « chambre à four» de l'appartement prévu pour le maître. Lors de l'examen du projet par le conseil municipal, celui-ci rejette l'idée de faire construire une bergerie pour ce maître (ce qui amène à penser que, pour assurer sa subsistance, il est obligé d'avoir un second emploi). Néanmoins, l'intégralité du projet est adopté. Il est ensuite agréé par le sous-préfet de Verdun le 16 novembre 1826. Les travaux sont réalisés par Joseph Renaux, de Vacherauville, deux ans plus tard.