• ... Et le chemin de fer

    A partir d'avril 1914, un chemin de fer d'intérêt local relie Verdun à Montmédy par Vaux-devant-Damloup ; il traverse la commune de Bezonvaux à l'est de l'agglomération. A proximité de Vaux, se situe l'embranchement en direction de Commercy, avec une voie courant au pied des Côtes de Meuse. Ces lignes sont la concrétisation de projets qui ont mis plus de vingt ans pour se réaliser. La création de ce chemin de fer à voie métrique et ses conséquences (achat de terrains, réalisation des ouvrages, terrassements, travaux divers, appel à la main d'oeuvre locale disponible) ont sans doute eu des conséquences sur la vie de la commune. Toutefois, tous ces aspects n'ont laissé que peu de traces dans les archives et aucune dans les souvenirs.
    La décision de créer ce chemin de fer résulte d'un grand mouvement de construction de voies ferrées, entrepris à partir de 1879 et visant à desservir toutes les sous-préfectures françaises par une grande ligne et, à défaut, par des réseaux secondaires. La liaison entre Bar-le-Duc et Verdun par un chemin de fer surnommé « le Varinot » ne pose pas de problème : elle est terminée en 1893. La réalisation d'une autre liaison dans la Woëvre est beaucoup plus longue. Un avant-projet est demandé en 1887 par le préfet de la Meuse pour l'étude d'un trajet Verdun-Belleville-Fleury-Douaumont-Ornes. Ce tracé prévoit aussi un raccordement à hauteur de Vaux avec la ligne venant de Commercy par le pied des Côtes de Meuse. L'autorité militaire semble satisfaite puisque ce tracé serait, en cas de conflit, sous le contrôle des forces engagées en campagne mais aussi, pour une grande part, sous la surveillance et le feu des forts et des ouvrages. En outre, il permettrait de compléter la liaison militaire réalisée avec la voie de 0,60 m qui a l'inconvénient d'offrir des capacités de transport réduites. L'autorité militaire donne son accord définitif en 1904. En 1906, un industriel parisien nommé Laporte signe avec le préfet de la Meuse une concession approuvée le 7 juin 1907. Les travaux commencent mais Laporte abandonne et le département de la Meuse sollicite alors une importante compagnie, la Société Générale des Chemins de Fer Economiques, qui signe une nouvelle concession en 1913.

    Le tronçon Commercy-Fresnes-en-Woëvre (44 km) est mis en service le 28 février 1914, celui de Fresnes à Verdun par Vaux (36 km) le 21 mars suivant et enfin celui de Vaux à Montmédy (45 km) le 19 avril. La halte de Bezonvaux est ouverte le 25 du même mois. Le trafic des voyageurs comprend deux trains par jour dans chaque sens.
     

    Les principales constructions de Bezonvaux jusqu'au debut du XX siècle

    Bezonavaux : le tracé du chemin de fer à voie métrique sur la commune.